Un ramadan, trois fêtes
L'Aïd Al-Fitr, fête marquant la fin de
ramadan, le mois de jeûne dans la religion musulmane, a été célébré cette année
en rangs dispersés dans les pays arabes. Les divergences sur la date de la fête
ont habituellement divisé le monde musulman entre sunnites et chiites. Mais
cette année, alors que la plupart des pays arabes se sont alignés sur le
calendrier annoncé par l'Arabie Saoudite (sunnite) désignant le mardi 30
septembre comme le dernier jour de jeûne, plusieurs pays comme l'Egypte (pays
sunnite) ou la Syrie (sunnite et minorité alaouite au pouvoir) ont choisi de
jeûner un jour de plus et de fêter la fin du ramadan le soir du mercredi 1er
octobre. "Et pour la première fois au Yémen (sunnite), la communauté des
Zaïdiyines – une branche du chiisme – a choisi de ne pas suivre la
date annoncée par le gouvernement qui a adopté, comme il le fait
habituellement, le jour fixé par l'Arabie Saoudite", rapporte le quotidien
panarabe Al-Quds Al-Arabi. Quant à l'Irak poursuit le quotidien,
"la fin du mois de ramadan a été fêtée séparément par les sunnites et les
chiites, mais ces derniers se sont dispersés en deux groupes reflétant les
divergences qui se développent entre leurs dirigeants spirituels. Ainsi, les
Irakiens ont eu droit à trois Aïd Al-Fitr, un sunnite et deux chiites."