Aboubacar Paré est décédé après avoir sauvé une femme et un enfant

Le soldat de 1ere classe Aboubacar Paré n’est plus ! Après avoir sauvé une femme et un enfant le 19 décembre 2007 (jour de la fête de la Tabaski), il a été grièvement brûlé au 3e degré. Malgré les soins intensifs reçus, le soldat Paré a succombé à ses blessures et a été inhumé le 19 février 2008 au cimetière de Gounghin. Le commandant des sapeurs-pompiers, Silas Keita, lui a décerné la médaille d’honneur du corps avec étoile de bronze.

Film de l’événement. En ce jour de Tabaski, le soldat Aboubacar Paré était allé rendre visite à un parent, à la cité AZIMMO de Ouaga 2000. Un incendie se déclencha alors dans une cour voisine et le militaire, animé d’une ferme volonté d’assistance à personne en danger, prit l’initiative de porter secours aux occupants de la maison en proie aux flammes.

Il réussira à y extirper une femme et un enfant. Malheureusement, sa seconde tentative pour fermer la bouteille de gaz à l’origine du drame allait lui être fatale. Car il a reçu une boule de feu en pleine face, qui lui a causé une brûlure au 3e degré. Immédiatement admis à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, il n’en sortira pas vivant, puisqu’il a succombé à ses blessures, le 18 février dernier aux environs de 17 h 30.

Face à cet acte de bravoure hors du commun, le commandement des sapeurs-pompiers a décidé d’honorer la mémoire du défunt en lui décernant à titre posthume une médaille du corps avec étoile de bronze. Celle-ci lui a été décernée par le lieutenant-colonel Silas Keita, commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers.

L’oraison funèbre du soldat Paré a été prononcée par l’adjudant-chef-major Séni Batia Serges, commandant de la 1re Compagnie du bataillon des transmissions de l’armée de terre (voir encadré). Si cette tentative de sauvetage s’est mal achevée, il n’en demeure pas moins qu’elle rappelle celle du jeune Moïse Tassembédo (17 ans), qui, le 8 juin 2007, risqua sa vie pour sauver un enfant de 3 ans, tombé dans un trou de 40 m de profondeur. C’était à Dayoubsi dans la commune rurale de Komsilga (province du Kadiogo).

Aussi, la nation reconnaissante lui avait alors octroyé une médaille (c’était le 11-Décembre) en promettant de l’intégrer dans le corps des sapeurs-pompiers à sa majorité, s’il le désirait. On retient enfin que le commandement a toujours salué les actes de bravoure pour sauver des vies.

Pierre Tapsoba



24/02/2008
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