Roumanie : Le pays où l'on taxe l'accouplement canin !
Un impôt pour les voitures neuves, un autre
pour les eaux de pluie, etc. Un journaliste moldave découvre avec stupéfaction
la multiplication des taxes – certaines très improbables – chez les voisins
roumains.
La Roumanie est le pays des
taxes les plus invraisemblables. Après la célèbre taxe auto [dite de
"pollution", elle prévoit une taxe plus élevée pour les voitures
neuves car elles vont polluer plus longtemps] instaurée par le Premier ministre
Calin Tariceanu et la taxe sur la récupération des eaux de pluie, voilà que
vient d'être inventée la taxe sur... l'accouplement des animaux ! Les sénateurs
– ces élus populaires de la nomenklatura – ont aussitôt voté une loi dans ce
sens, et, si elle passe l'étape de l'Assemblée, les resquilleurs risqueront une
amende pouvant aller jusqu'à 10 000 lei [soit 2 860 euros].
Et si votre chat ne demande pas la permission avant de s'unir à l'être aimé ? Et si, sortant se promener, votre toutou s'abandonne à la passion amoureuse dans le premier buisson venu sans que son propriétaire s'en aperçoive ? Puisque les propriétaires d'animaux doivent s'acquitter d'une taxe pour que ces derniers puissent s'accoupler, je propose que nous donnions des papiers d'identité aux fruits de ces unions. Puisqu'ils paient l'impôt, que ces animaux soient pourvus d'un passeport et qu'ils puissent voter !
Je conseille aussi que cette nouvelle taxe soit testée à Brasov [ville du centre de la Roumanie], la seule ville au monde où les animaux domestiques doivent s'acquitter des charges de copropriété au même titre que leurs maîtres.
Le Collège des médecins a proposé l'autre jour que la traditionnelle cruche de vin que tout patient roumain remet à son médecin généraliste [le tarif de la consultation remboursé par la sécurité sociale étant quasi symbolique] soit transformée en taxe tout ce qu'il y a de plus légal. Légaliser le bakchich, en somme ! Un peu comme si les voleurs à la tire demandaient la légalisation du larcin, les voleurs de voitures la légalisation du crochetage des portières, les violeurs la légalisation du viol, les terroristes la légalisation de la ceinture d'explosif, etc.
J'ai appris qu'un homme mort depuis vingt-trois ans avait été convoqué pour effectuer un check-up gratuit – et il était loin d'être le seul d'entre les morts à avoir été sommé de se présenter chez le médecin, oh non ! Alors, à mon tour, je propose que l'on taxe désormais les morts qui, contre toute attente, ne se présentent pas chez le médecin quand l'Etat le leur demande.
Mihail Vakulovski
Et si votre chat ne demande pas la permission avant de s'unir à l'être aimé ? Et si, sortant se promener, votre toutou s'abandonne à la passion amoureuse dans le premier buisson venu sans que son propriétaire s'en aperçoive ? Puisque les propriétaires d'animaux doivent s'acquitter d'une taxe pour que ces derniers puissent s'accoupler, je propose que nous donnions des papiers d'identité aux fruits de ces unions. Puisqu'ils paient l'impôt, que ces animaux soient pourvus d'un passeport et qu'ils puissent voter !
Je conseille aussi que cette nouvelle taxe soit testée à Brasov [ville du centre de la Roumanie], la seule ville au monde où les animaux domestiques doivent s'acquitter des charges de copropriété au même titre que leurs maîtres.
Le Collège des médecins a proposé l'autre jour que la traditionnelle cruche de vin que tout patient roumain remet à son médecin généraliste [le tarif de la consultation remboursé par la sécurité sociale étant quasi symbolique] soit transformée en taxe tout ce qu'il y a de plus légal. Légaliser le bakchich, en somme ! Un peu comme si les voleurs à la tire demandaient la légalisation du larcin, les voleurs de voitures la légalisation du crochetage des portières, les violeurs la légalisation du viol, les terroristes la légalisation de la ceinture d'explosif, etc.
J'ai appris qu'un homme mort depuis vingt-trois ans avait été convoqué pour effectuer un check-up gratuit – et il était loin d'être le seul d'entre les morts à avoir été sommé de se présenter chez le médecin, oh non ! Alors, à mon tour, je propose que l'on taxe désormais les morts qui, contre toute attente, ne se présentent pas chez le médecin quand l'Etat le leur demande.
Mihail Vakulovski