Révélations inquiétantes
Alors que l'on se focalise sur les raisons qui vont motiver le nouveau report de la présidentielle ivoirienne prévue initialement pour le 29 novembre, le rapport des experts de l'ONU montre en certains de ses points que les protagonistes en réalité ne sont pas intéressés par les élections et ne sont pas prêts à faire les concessions nécessaires pour le retour définitif à la paix.
Le camp de Gbagbo est toujours convaincu que les Forces nouvelles vont finir par imploser. Il pense donc que ce n'est pas la peine de faire des concessions importantes. Pour être en bonne position au moment venu, le camp présidentiel organise et arme ses miliciens. Le redéploiement de l'administration dans le Nord serait une mesure symbolique qui n'indique pas l'imminence de la réunification. Le PDCI/RDA ne voudrait-il pas se laisser surprendre? Il aurait annoncé, mentionne le rapport onusien, la création d'une milice en juillet 2009.
Le Burkina Faso du Facilitateur de la crise ivoirienne donnerait de véritables raisons de s'inquiéter. Le rapport mentionne, que des intérêts très forts au Burkina Faso ne verraient pas d'un bon œil le retour à la paix en Côte d'Ivoire. Il s'agit des "groupes" qui animent le trafic d'armes et profitent du transit des exportations de cacao des zones sous contrôle des Forces nouvelles. Ces intérêts puissants sont suffisamment identifiés pour que le gouvernement n'agisse pas. NAB