Militaires retraités : Certains acteurs aux arrêts

Ceci est un communiqué émanant de la direction de la communication de ministère de la Défense. il explique les raions des arrestions opérées dans le camp des militaires à la retraite.  

 

Les différents pics d'humeur des militaires à la retraite qui ont cours ces derniers temps et qui se sont traduits par des manifestations illégales diverses suscitant des interrogations au sein de l'opinion semblaient bien particuliers à un corps dont la tradition n'est pas d'étaler souvent son problème au grand jour.

L'état des revendications principales ayant justifié ce mouvement de contestations a amené les autorités compétentes à la mise en place d'une structure de concertation dont l'objectif était de trouver des solutions convenables à un apaisement social.

A cet effet, un comité ad hoc de négociation avait vu le jour et s'était réuni à maintes reprises d'août à novembre 2007. Une trentaine de personnes ont pris part à ces rencontres dont les sujets ont porté principalement sur l'augmentation de quatre (04) ans de l'âge à la retraite des militaires et l'octroi d'indemnités de départ à la retraite aux militaires retraités en 2006.

Après analyse, les revendications formulées ne reposaient sur aucune base légale. Mais la conciliation étant un objectif dans le cadre de l'apaisement global dans notre pays, le Gouvernement a fait un panorama des possibilités et déterminé par concertation des emplois pour résoudre le problème des militaires à la retraite.

Ainsi, près de trois mille (3 000) postes ont été dégagés.

Le 28 novembre 2007, le gouvernement maintient ces propositions et le réaffirme devant l'Assemblée nationale. De concert avec le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat, le ministre de la Défense lance un communiqué pour des militaires retraités volontaires à un emploi et à la date du 06 décembre 2007 on enregistre trois cent quarante cinq (345) inscrits. Cependant, on note un mouvement d'humeur dont les principaux initiateurs sont connus.

En dépit des efforts et de la compréhension manifestés par les autorités, il faut bien concéder que le débordement est notable et qu'en la matière les structures administratives ont agi dans un esprit républicain, privilégiant le dialogue et favorisant les cadres d'échanges citoyens.

Il est donc incompréhensible d'imaginer que les scènes qu'il nous est donné de voir continuent d'avoir cours, surtout que les revendications sont sans base juridique.

A ce jour, on note suffisamment des signes de dérapage qui justifient une action préventive des institutions.

Ainsi, des propos d'une grave menace invitent pratiquement à la sédition. Comment peut-on en effet imaginer que des négociateurs responsables tiennent des propos du genre " Nous sommes armés et nous avons de l'expérience, plus d'expérience qu'il ne le faut. Nous la mettrons en œuvre … Si nous voyons quelqu'un à qui l'on a fait porter la tenue pour s'opposer à notre marche, ce sera la " totale " … Nous pouvons faire rappliquer nos frères d'armes de Kaya, de Ouahigouya, de Dori ou d'ailleurs… Un officier ne peut pas faire de coup d'Etat ! Ce sont les militaires du rang qui le font … ".

C'est pourquoi les autorités ont interpellé et arrêté quatre militaires à la retraite. Il s'agit de :

 Clément OUEDRAOGO, sergent ;
 Lombo Dédougou COULIBALY, sergent-chef ;
 Basile N. SAWADOGO,
 et Hamidou BAFFO, soldats de 1ère classe.

L'enquête se poursuit et ils devront répondre de plusieurs chefs d'accusation.

 

La DCPM /Défense





11/12/2007
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