Le karaoké de Magui est devenu le Faso academy de la RTB
L'initiative de créer le karaoké, émission essentiellement faite de prestations musicales en vue de découvrir des talents cachés, vient de Magui Leslie Oka, une dame bien connue du monde du Showbiz burkinabè. "A chaque fois que les journalistes me font des interviews, ils veulent connaître l'historique de Faso Académie, l'idée vient de moi", confie-t-elle.
Créée pour être, dès le départ en 2002, une émission de télévision, mais faute de moyens, l'animatrice à la radio nationale du Burkina était contrainte de réduire cette émission en émission radiophonique. Avec l'accord de Gnama Paco Drabo, à l'époque chef de service dans cette même radio, le karaoké a pu s'inscrire dans une tranche musicale appelée génération RMZ où les auditeurs téléphonaient pour chanter. Par la suite, Alfred Ouédraogo dit Fredy le Loup, directeur artistique à Canal 3 n'a pas caché sa volonté de soutenir Magui. Ce n'est que par la suite que Nixon a rejoint l'initiatrice. D'encouragement en encouragement l'émission commençait à prendre une importance et le temps de 5minutes accordées auparavant pour sa réalisation est passé à 1heure, puis 2heures. Notons que le soutien de Yacouba Traoré, Directeur de
Une vision de plus en plus partagée
Faso académy version télévision a entamé sa troisième année. Pour un début pas du tout facile, l'émission est parvenue à susciter auprès des sponsors un intérêt particulier. Au départ, elle a eu le soutien du directeur de la télévision, puis de la direction elle-même et enfin du monde artistique et du showbiz tel que celui de Ja Press, Smocky, Papus Zongo. La téléphonie mobile Telmob a été le sponsor officiel de l'édition de 2007. Cette année, après de nombreuses hésitations dans les années 2004 et 2005, Close-up figure comme le sponsor officiel suivi de Kaiser.
Selon Magui, l'émission n'est pas à comparer avec la "Star académy" de France. Celle-ci a beaucoup de moyens par rapport à la nôtre. Le gagnant empoche 1 000 000 d'euro et a la chance de pouvoir enregistrer son album dans l'un des studios de renommée comme Sony music. En plus de cela
Des récompenses modestes certes, mais qui ont de l'effet
Le gagnant de Faso académy a d'office droit à un enregistrement d'un album comme récompense pour son succès. On se rappelle en 2006, David Tayéro et Bizar production avaient assuré la prise en charge de l'album des cinq finalistes. La lauréate de l'époque, Sandrine Nama, a été prise en charge par le studio Abazon. A ce jour, Sandrine a pu boucler son album de 8 titres qui devrait sortir bientôt. Interrogé sur ce long temps mis pour la réalisation de son album, elle nous confie qu'elle était plutôt occupée à préparer une licence en gestion de projets à l'ISIG. Aussi cela est lié à la volonté de Smocky de parfaire l'album. Quant à l'album de groupe qui devait être concocté par David Tayéro, elle rassure que l'album est sur les ondes et il ne reste que sa duplication. En 2007, les cinq finalistes ont été pris en charge par Seydoni production en ce qui concerne l'enregistrement de leur album et le finaliste Herman a pu réaliser son album grâce à Z-Production. En plus de ces récompenses, Herman a aussi bénéficié du prix Eva assuré par Manivelle production à hauteur d'un million de franc, prix destiné à l'enregistrement d'un clip vidéo. A ce jour, l'une des finalistes de 2007, Juliana, a fait déjà sortir un album sur le marché et bientôt ce sera le tour de Raissa et de Yasmine qui se sont associées pour réaliser un album qui s'intitulera Saramaya.
Une organisation non moins négligée
Les candidats sont tenus de maitriser quatre chansons préalablement choisies par le jury. Parmi ces chants, il y a un au choix tiré parmi trois chansons imposées. En plus de cela, il est tenu de chanter un chant imposé qui figure sur l'album du parrain de l'édition. Le choix de ces chansons fait l'objet d'une étude minutieuse en fonction du thème de chaque édition. Un groupe composé d'Alfred Ouédraogo, de Pierre Koudaogo, de Nixon et de Magui est chargé de faire le dossier de Faso académy qui sera remis au directeur de
De l'acrobatie à la place des chants sur le podium du CENASA
Les manches éliminatoires de Ouagadougou à l'instar de celles de Bobo, de Fada et de Ouahigouya se sont déroulées sans qu'on ne note véritablement un phénomène extraordinaire. Tout s'est passé comme sur des roulettes et déjà à la fin des compétitions de la phase des quarts de finale, les noms des candidats qui iront pour les deux demi finales sont connues. Mais s'il y a bien un évènement majeur qui distingue la compétition de Ouaga à celle des autres régions, c'est sans doute l'innovation majeure qu'il y a eu au cours du dernier quart de finale qui a eu lieu le dimanche 06 septembre. Au niveau des chansons imposées, les candidats de Ouagadougou devaient impérativement maîtriser la chanson imposée individuelle Dibayagui de Bill Aka Kora, puis All night long chanté en duo et enfin chaque candidat devait révéler ses talents de danseur au jury, seul gage pour obtenir son ticket pour les demi-finales. On pourrait donc se demander si de telles innovations ne dénaturent pas l'objectif premier de la compétition ? Qu'à cela ne tienne, il serait peut-être mieux pour les personnes de fortes corpulences qui s'inscrivent comme candidats de rendre très vite le tablier avant que l'échec ne les gagne.
Rendez-vous donc est pris pour les demi-finales qui débuteront en fin septembre. Huit candidats des quatre provinces au total prendront part à ces demi-finales. Cette année, ils étaient au nombre de mille à s'être présentés pour le casting et 40 personnes ont été retenues pour la suite de la compétition. A la date d'aujourd'hui, ils ne sont plus que 10 candidats qui disputeront la demi-finale. En attendant de voir qui succèdera à Herman, nous leur souhaitons beaucoup de courage. Michael Pacodi (Stagiaire)