Congrès : le PAREN et ses inédits
Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) ne fait rien comme les autres. Son dernier congrès vient d'en faire la preuve. Les congressistes, venus discuter la philosophie politique du parti, se sont séparés en portant à leur tête, une "sœur". Au PAREN, on s'appelle "frère" ou "sœur". C'est donc une "sœur", Jeanne Traoré, inspectrice de l'enseignement secondaire qui a remplacé le "frère" Djiguemdé, qui lui-même avait pris la place du "grand frère" Laurent Bado. Au PAREN, l'alternance est donc une chose familière, pour ne pas dire inscrite. Il reste maintenant à réussir à aguicher les électeurs. A sa naissance, le PAREN avait suscité beaucoup d'espoir en raison des qualités personnelles de son fondateur, le professeur Laurent Bado. Puis l'exercice de la politique a fait retomber le soufflet. Depuis les législatives dernières, le parti a vu sa représentation se rétrécir. Seul son ancien président avait pu sauver son poste de député. L'opinion nationale garde cependant, en mémoire, les "sermons" du professeur pendant la derrière présidentielle où il prévenait les Burkinabè contre "l'enfer" qui était sous leurs pieds. La crise de la vie chère, deux ans après, lui a donné en partie raison. Etait-ce cependant suffisant pour susciter un retour en amour du parti au sein des populations ? C'est sûrement le challenge qui attend la "sœur" Jeanne. Elle a montré dans son premier discours qu'elle avait "la gueule" de l'emploi. Il lui reste maintenant à rassembler et en sachant surfer sur les humeurs des "frères". Ce qui n'est pas gagné d'avance. NAB