CGD : La qualité des partis politiques au centre d'une recherche
Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) a entrepris une recherche sur les partis et le système de parti au Burkina. Pour les initiateurs de cette recherche, l'objectif est de mieux appréhender la qualité du travail des partis politiques et de leur participation à l'encrage de la démocratie.
Les conclusions de cette enquête ont montré l'inefficacité des partis politiques. En effet, la centaine des partis politiques enregistrés au ministère de l'Administration territorial et de la Décentralisation (MATD), plus de 56% ne respecte pas la charte des partis.
C'est ainsi que les enquêteurs ont constaté que sur les 137 partis, une cinquantaine seulement a une assise nationale. Certains partis n'existent que le temps d'une élections pour capter la subvention. La qualité des partis est parfois inquiétante. L'un des principaux griefs aux partis politiques, c'est le renouvellement des organes de partis. De nombreux partis ne respectent pas cette obligation. Les enquêtes montrent que des présidents décédés continuent de diriger leur parti.
L'absence de contrôle au niveau du MATD a été pour le CGD la principale cause de ce dysfonctionnement. Le MATD n'a pas joué son rôle d'instance de veille et de contrôle. Certains partis comme le Parti Africain pour l'Indépendance (PAI) a conclu que cette négligence ne s'applique pas à tous les partis, lui dont un retard de deux semaine dans le dépôt du nouveau bureau a coûté la perte de récépissé en 1998. Depuis lors, deux tendances se disputent le même document à la justice qui tarde à donner définitivement le verdict.
Un parti politique, c'est surtout un projet de société, un document de base sur le développement économique, social etc. Mais la plupart des partis qui existent et fonctionnent n'ont pas de projet de société. Certains partis n'en font même pas une priorité puisque le projet de société n'est pas pour les Burkinabé un critère de vote. ARN