Vie chère : Les Bobolais veulent la tête de Tertius Zongo

Pour les habitants de la capitale économique, Bobo-Dioulasso, Tertius Zongo, l’actuel premier ministre est à l’origine de la vie chère au Burkina. Selon eux, depuis qu’il appris les rênes du gouvernement, les prix ne font qu’augmenter dans tous les domaines. Ils affirment que les produits de première nécessité tels le savon, l’huile, le lait, etc. sont devenus inaccessibles. Pour les commerçants, la patente également a augmenté passant de 20 000 à 60 000 f cfa. Aussi, au cours de leur marche du 20 février 2008, ils ont demandé son départ.

Le cri de colère de la population serait parti  d’un petit groupe de personnes  rapidement grossi par des partisans de la lutte contre la vie chère. Tous ont tenté de marcher sur l'Hôtel de ville. Les forces de l’ordre leur a bloqué le passage, les ont gazé à la bombe lacrymogène. Les manifestants ont riposté en se munissant de projectiles de toutes sortes. Les forces de l’ordre n’en pouvant plus, ont appelé du renfort. Pendant qu’une course poursuite s’engage entre corps habillés et manifestants, certains marcheurs en profitent pour détruire qui les feux tricolores, qui les panneaux de signalisation, les bâtiments publics tels la direction régionale des douanes, le bureau de douane. La mairie de Dô et l'Hôtel des finances ont été totalement incendiés, les véhicules peu importe qu’ils appartiennent à un privé ou à l'Etat sont saccagés. Une station d’essence a été pillée. Il y a eu quelques blessés de part et d’autres.

A Bobo-Dioulasso, la rumeur sur une marche contre la vie chère a couru depuis le 19 février. Le 20, bons nombres de magasins et de boutiques sont restés fermés. Pour l’heure, aucun syndicat ou leader identifié ne revendique les manifestations.

Ouahigouya, également, dans la matinée du 20 février, les commerçants ont marché pour manifester leur mécontentement face à la cherté de la vie. Ils ont rallié les élèves à leur mouvement en les faisant sortir des classes. Là-bas également, les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes, et procédé à des arrestations.

Ramata



21/02/2008
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