Un nouveau président pour la Côte d'Ivoire en 2008

Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro se sont accordés ce mardi 27 novembre 2007 à Ouagadougou sur un nouveau chronographe concernant la tenue des élections présidentielle et législative. Ces elections doivent avoir lieu "au plus tard" à la fin du premier semestre 2008.

Pour la première fois depuis 2002, Laurent Gbagbo se rend ce mercredi 28 novembre dans le Nord de son pays sous contrôle de la rébellion. Il compte visiter les préfectures des quatre départements que sont Korhogo, Ferkessédougou, Boundiali et Tengrela.

 

Ce voyage est le second de Laurent Gbagbo en zone rebelle depuis la signature en mars dernier de l'accord de paix de Ouagadougou. En juillet, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro avaient participé à la cérémonie de "la flamme de la paix" à Bouaké. Cette cérémonie était pour marquer la fin de la guerre et la réconciliation.

 

Cette fois-ci, la tournée de trois jours de Gbagbo dans le Nord est pour signifier la réunification du territoire ivoirien. cette demarche est d'autant plus  importante que l'accord de Ouagadougou prévoit le redéploiement de l'administration en zone rebelle et l'organisation d'une élection présidentielle début 2008.

 

Mais une visite dans le Nord n'est pas simple pour Laurent Gbagbo au regard du contentieux entre le clan présidentiel et les populations.

"Sept années de terreur, trois jours de charme", titrait ce week-end le quotidien Le Patriote, proche du Rassemblement des Républicains (RDR, opposition), le parti de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, très bien implanté dans le Nord. Avec la tentative de coup d'Etat de 2002, les pro-Gbagbo ont souvent accusé les populations du Nord de soutenir la rébellion, en raison notamment de leur proximité avec le Burkina Faso, pays soupçonné d'avoir "parrainé" les Forces Nouvelles.

 

"Le Nord n'a pas oublié", ajoutait le Patriote en référence aux bombardements de Bouaké et Korhogo lors d'une offensive ratée de l'armée loyaliste en novembre 2004. Tout aussi grave, l'eau et l'électricité avaient été coupés dans les villes tenues par les rebelles, en plein ramadan.

Chargé de l'organisation de la "visite d'Etat" du président, Guillaume Soro a donc dû se rendre dans le Nord une semaine plus tôt pour convaincre les chefs traditionnels de réserver un bon accueil au président.

 

L'enjeu est de taille car un incident pourrait remettre en cause sa crédibilité au sein de la rébellion. A Abidjan, tout le monde a encore en tête l'attentat qui a visé son avion en juin à Bouaké, siège de l'état-major des FN.

 

Des milliers d'hommes des forces loyalistes pour assurer la sécurité du président, conjointement avec les FN. Des milliers de partisans du parti présidentiel, le Front populaire ivoirien (FPI), sont également attendus.

En cas de réussite, "c'est tout bénéfice pour Gbagbo", notait un diplomate occidental car, selon lui, "il sera alors reconnu comme le chef de la Côte d'Ivoire dans toutes ses dimensions".

 

Ramata

Source : AFP

 



28/11/2007
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