SOMALIE : Ayaan Hirsi Ali dénonce le retour de la lapidation
Les rebelles islamiques d'inspiration wahhabite associés à l'Union des tribunaux islamiques (UTI), qui avaient été chassés de Mogadiscio en 2006 par les armées somalienne et éthiopienne – avec la bénédiction des Etats-Unis – ont pris ces derniers jours le contrôle de la ville de Kisimayo, dans le sud du pays.
"Comme à chaque fois par le passé, leur premier acte de gouvernement a été d'imposer la charia", note Ayaan Hirsi Ali dans les colonnes de la revue New Perspectives Quarterly. "Et, comme toujours, la première chose qu'ils ont faite au nom de cette magnifique loi tribale, c'est d'aller chercher une femme pour la punir", ajoute l'ancienne députée néerlandaise d'origine somalienne. "Une jeune femme de 23 ans, Aicha Ibrahim Dhuhlow, a été lapidée à mort pour adultère [le 24 octobre]. Elle a été enterrée de facon à ce que seule sa tête dépasse, puis prise pour cible avec des pierres jusqu'à ce qu'elle meure."
"Certains, en Occident, estiment que l'Union des tribunaux islamiques, qui a failli 'unifier' la Somalie en 2006, est la seule solution pour faire cesser l'anarchie et rétablir l'ordre dans ce pays triste et ravagé par la guerre où je suis née", poursuit Hirsi Ali. C'est un mauvais calcul, estime-t-elle, car "on avait dit la même chose pour les talibans en Afghanistan, après le chaos qui s'empara du pays à la suite du retrait des troupes soviétiques".
"D'un point de vue féminin, le seul ordre qui pourra être rétabli est celui du Moyen Age, pas celui du XXIe siècle. L'Occident ne doit pas traiter à la légère cette lapidation et les autres crimes de ce genre", conclut la militante antifondamentaliste : "Les responsables de cette barbarie, de cette atteinte aux droits de l'homme devraient être capturés et jugés par le Tribunal pénal international de La Haye, tout comme l'a été Slobodan Milosevic."
"Comme à chaque fois par le passé, leur premier acte de gouvernement a été d'imposer la charia", note Ayaan Hirsi Ali dans les colonnes de la revue New Perspectives Quarterly. "Et, comme toujours, la première chose qu'ils ont faite au nom de cette magnifique loi tribale, c'est d'aller chercher une femme pour la punir", ajoute l'ancienne députée néerlandaise d'origine somalienne. "Une jeune femme de 23 ans, Aicha Ibrahim Dhuhlow, a été lapidée à mort pour adultère [le 24 octobre]. Elle a été enterrée de facon à ce que seule sa tête dépasse, puis prise pour cible avec des pierres jusqu'à ce qu'elle meure."
"Certains, en Occident, estiment que l'Union des tribunaux islamiques, qui a failli 'unifier' la Somalie en 2006, est la seule solution pour faire cesser l'anarchie et rétablir l'ordre dans ce pays triste et ravagé par la guerre où je suis née", poursuit Hirsi Ali. C'est un mauvais calcul, estime-t-elle, car "on avait dit la même chose pour les talibans en Afghanistan, après le chaos qui s'empara du pays à la suite du retrait des troupes soviétiques".
"D'un point de vue féminin, le seul ordre qui pourra être rétabli est celui du Moyen Age, pas celui du XXIe siècle. L'Occident ne doit pas traiter à la légère cette lapidation et les autres crimes de ce genre", conclut la militante antifondamentaliste : "Les responsables de cette barbarie, de cette atteinte aux droits de l'homme devraient être capturés et jugés par le Tribunal pénal international de La Haye, tout comme l'a été Slobodan Milosevic."