Pour Guy-André Kieffer, la lutte continue

La mobilisation se poursuit : un portrait du journaliste accroché sur la façade de l’hôtel de ville du 20e arrondissement de Paris
Un rassemblement est organisé le 16 avril 2008 à 11 heures, en présence d’Osange Silou-Kieffer, de Cannelle Kieffer et de Frédérique Calandra, maire du 20e.

Reporters sans frontières et la famille de Guy-André Kieffer, avec le soutien de la mairie du 20e arrondissement, dévoileront le portrait du journaliste, enlevé en 2004 à Abidjan, sur la façade de l’hôtel de ville, place Gambetta, à Paris, le 16 avril 2008 à 11 heures.

"La vérité se fait attendre depuis quatre ans. La présence permanente du visage de Guy-André doit servir à rappeler que l’affaire n’est pas close et que beaucoup reste à faire pour que justice soit rendue. Tous ceux qui, comme nous, sont attachés à cette exigence, sont appelés à venir soutenir ses proches le jour de ce triste anniversaire", ont déclaré l’organisation et la famille.

Le 16 avril 2008 à 11 heures, place Gambetta, Reporters sans frontières et la famille du journaliste annonceront par ailleurs une initiative commune élaborée avec Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement, pour que Guy-André Kieffer ne soit pas oublié par les Parisiens.

Rappel des faits

Le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer a été kidnappé par un commando sur le parking d’un supermarché d’Abidjan, le 16 avril 2004, après avoir été attiré dans un piège par Michel Legré, beau-frère de Mme Simone Gbagbo, l’épouse du président. Celui-ci a été mis en examen le 21 octobre 2004 par le juge d’instruction français Patrick Ramaël pour “enlèvement et séquestration”. Supposé être placé en résidence surveillée à Abidjan, après un an et demi de détention, il circule pourtant librement, y compris hors du pays.

Jean-Tony Oulaï, un ressortissant ivoirien se disant “ex-capitaine” de l’armée, et que certains témoins accusent d’avoir supervisé l’enlèvement du journaliste, a également été mis en examen pour “enlèvement et séquestration” en janvier 2006 en France et placé en détention. Mais l’enquête se heurte aux relations exécrables entre la France et la Côte d’Ivoire, aux difficultés pour mener des recherches sur place, et à l’omerta qui entoure les protagonistes de l’affaire, tous proches de la présidence ivoirienne.

Alors que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, les investigations ont révélé que ce journaliste, agronome de formation et spécialiste des matières premières, enquêtait sur des détournements de fonds au sein de la filière café-cacao dans le pays, au moment de sa disparition.

Contact Reporters sans frontières :
Anne Derycke (01 44 83 84 73)
Contact mairie :
Sébastien Moreau (sebastien.moreau@paris.fr / 06 63 63 62 00)



15/04/2008
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