"Ma plus belle histoire, c'est vous"
"Ma plus belle histoire, c'est vous" est le dernier livre de Ségolène Royal sur sa participation à la dernière présidentielle. Dans cet ouvrage, elle se confie, se justifie et promet en 2012 de conquérir le cœur des Français et le pouvoir. Voici les raisosn qui l'ont poussé à écrire.
‘’Ce que j’ai à vous dire’’
Je dois cette réflexion à toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait confiance, dont j’ai porté les espoirs et qui ont souffert de la défaite. Mais aussi à tous les autres qui ont glissé dans l’urne un autre bulletin que le mien. C’est aussi une façon de se tourner résolument vers l’avenir avec une détermination retrouvée. Sans nostalgie mais sans oubli.
Cette histoire que nous avons vécue ensemble ne m’appartient pas. Elle est inscrite désormais dans l’histoire de notre pays, elle appartient à tous les Français qui l’ont écrite, c’est-à-dire non seulement aux dix-sept millions d’électeurs qui ont espéré ma victoire mais aussi à tous les autres qui ont participé à ce formidable instant démocratique. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle participation électorale dans un contexte de doute profond à l’égard de la politique.
Je crois qu’il était nécessaire – et cela m’a été demandé, d’ailleurs, de toutes parts – de tirer des leçons pour l’avenir, de transmettre ce que j’ai compris du pays pendant cette période.
Je crois que livrer cette réflexion peut servir à ceux qui gouvernent comme à ceux qui s’opposent – à ceux qui ont des certitudes comme à ceux qui n’en ont pas.
Il y a eu au cours de cette campagne une mobilisation inouïe des Français, des débats intenses dans tout le pays, y compris sur les lieux de travail, devant les distributeurs à café, au coeur des familles toutes générations confondues, dans les cours de récréation, etc. Finalement, une forme de réhabilitation du débat public. Des milliers d’interrogations ont été posées, des questions simples et d’autres complexes, et même des sujets qui cherchent aujourd’hui encore leur réponse : la juste répartition des richesses, les effets de la mondialisation, la valeur du travail, la nation, le vivre ensemble, l’avenir de