Limogeage du directeur du CENOU
Le Conseil des ministres du 4 juillet dernier a limogé M. Robert Bibia Sangaré
de son poste de directeur du Centre national des œuvres universitaires. Au
lendemain des mesures de suspension des cours, de fermeture des cités et
restaurants universitaires, on a appris par la bouche de l'infortuné directeur,
que les étudiants avaient quand même eu droit aux repas qu'il avait déjà fait
cuisiner et qu'il ne tenait pas à balancer. On a aussi appris qu'il a ordonné
la prise en charge médicale de quelques étudiants blessés au cours des émeutes.
Certains y avaient vu un pied de nez du DG du CENOU aux autorités
universitaires. D'aucuns étaient même allés plus loin en insinuant que ce geste
du DG illustre la rivalité sourde entre lui et son ministre. Ceci explique-t-il
donc cela ? Aucun doute pour ceux qui croient voir dans l'eau. Si tel est le
cas, c'est vraiment regrettable. Si nous sommes en démocratie, l'expression
d'une divergence ne peut être considérée comme une faute. Au contraire, cela
exprime la vitalité du système. Dans ces conditions, Robert Bibia Sangaré est
tout simplement victime de la pensée unique. Etonnant tout de même quand le
mauvais exemple nous vient de l'université considérée comme le royaume de la
liberté de l'esprit !