Il est un phénomène que l'on a du mal à comprendre dans notre Fonction publique. Tout Burkinabè qui obtient un emploi de l'Etat est tenu de constituer un dossier dans lequel figurent les diplômes, l'acte de naissance de l'agent et bien d'autres pièces. A chaque avancement de l'agent, une copie de la décision est intégrée au dossier. Une autre copie est envoyée au département des Finances pour constat et prise en compte au niveau du salaire. La direction des Ressources humaines de chaque ministère est ampliatrice de toutes les pièces concernant la carrière des agents du ressort. Malgré tout, lorsque l'agent est admis à faire valoir son droit à la retraite, il a la surprise de constater que nombre de ces pièces ont comme par enchantement disparu de son dossier. De deux choses l'une. Ou ces documents ont été bouffés par des rats, ou un esprit malin s'amuse à les faire disparaître. Par ailleurs, l'agent de l'Etat est en principe destinataire de toute décision le concernant. Malheureusement ce n'est pas toujours le cas. On nous dit que le système de gestion des agents publics de l'Etat (SYGASPE), le logiciel de traitement des données de carrière a réglé tous ces problèmes. S'il en est ainsi, d'où vient que l'on continue d'exiger des agents de l'Etat, la constitution de dossiers de retraite. Ce devait être automatique. Aucun agent ne devrait se déplacer pour cela puisque les directions des ressources humaines devraient en principe y veiller. S'il y a des services qui ne servent à rien, ce sont ces directions là. Certes, depuis Soungalo, les choses se sont considérablement améliorées, mais l'agent de l'Etat n'est pas encore au bout de ses peines. En amont (ministère d'origine) et en aval (services des Finances), c'est toujours l'archaïsme dans les méthodes de travail. Afin de ne pas ruiner les efforts de Soungalo, il importe de hisser les autres paliers au même niveau. Merci de nous comprendre.