Les Européens sont-ils trop gros ?

 Plusieurs études alarmantes sur l'obésité et le comportement alimentaire viennent d'être publiées en Allemagne et en Angleterre. Les autorités réfléchissent à l'adoption de mesures pour lutter contre l'obésité. La Commission européenne tente elle aussi d'agir. Elle vient ainsi de demander que des informations plus détaillées sur la valeur nutritive des aliments figurent désormais sur les emballages. Comment est-il possible de protéger la santé des consommateurs ?

 

 Le Temps (Suisse) "Mieux étiqueter pour mieux se porter". Richard Werly résume ainsi "les propositions européennes pour un nouvel étiquetage des denrées et des boissons [présentées le 30 janvier par le commissaire européen chargé de la Santé, Markos Kyprianou], afin de mieux informer le consommateur et de lutter contre l'obésité. La nouvelle réglementation envisagée remplacerait celle en vigueur depuis 1990. Si elle est adoptée - pour le moment, aucun calendrier de mise en vigueur n'est prévu - un certain nombre d'informations déjà requises continueront de figurer obligatoirement sur les étiquettes des produits, tels que la liste des ingrédients, l'adresse du fabricant, les dates de fabrication et de péremption. Devront s'y ajouter l'indication en valeur absolue - pour 100 grammes ou cent millilitres - de la valeur énergétique, de la présence de glucides, sucre, lipides, acides gras saturés et sel." Oxford Mail (Royaume-Uni) Le quotidien régional réaffirme la nécessité de combattre l'obésité au Royaume-Uni. "Nous avons combattu les méfaits de la cigarette, maintenant il faut s'en prendre à l'obésité infantile. Tandis que nous sommes en train de remporter la guerre contre la nicotine, maintenant que le tabagisme passif et que les fumeurs sont poussés à l'extérieur, la bataille contre le gras ne fait que commencer. (...) Les écoles et les autres établissements qui accueillent des enfants, les médecins, les centres de loisir adoptent tous des initiatives pour combattre les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d'exercice physique. Peu de gens ignorent les risques liés à la consommation élevée de sel et de sucre, et un mode de vie sédentaire. Pourtant le message n'est toujours pas compris. Peut-être que, comme pour la cigarette, il faudra que une loi contraignante pour nous rendre plus mince, avec des subventions accordées à la nourriture saine et des augmentations de taxe pour les aliments gras." die tageszeitung (Allemagne) Sur le principe, Ralph Bollmann approuve l'obligation d'un étiquetage plus détaillé sur les produits alimentaires. "La principale question consiste à savoir comment l'Etat doit intervenir dans ce domaine. Certes, il doit permettre aux consommateurs de choisir leurs aliments en toute connaissance de cause face à la toute puissance de l'industrie agroalimentaire. Cela suppose par exemple la présence d'informations complètes sur l'emballage, et même des avertissements." Toutefois, Ralph Bollmann relativise la situation : "L'idée consiste principalement à ne pas faire subir aux consommateurs les conséquences d'une alimentation nocive pour la santé. C'est une différence majeure par rapport au tabac. Tous ceux qui, avec une rhétorique désobligeante ou même des interdictions, veulent imposer aujourd'hui au nouveau prolétariat les critères esthétiques de la classe moyenne diplômée doivent y songer."



01/02/2008
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