Le président Musharraf menacé de destitution
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Le quotidien pakistanais The Nation considère que "le camp du général Musharraf a adopté une posture de défi". Il a battu le rappel de tous ses soutiens et a finalement renoncé à se rendre à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, relate le journal de Lahore. La Chine étant un proche allié du Pakistan, cette décision prouve à l'envi que le président pakistanais prend très au sérieux les diverses menaces qui pèsent sur lui.
"Le président doit réaliser que son insistance déraisonnable à rester au pouvoir après les élections [législatives du 18 février], qui ont été considérées comme un référendum contre lui, n'a fait que diminuer davantage sa popularité. Dans l'état actuel des choses, il est la figure la plus impopulaire du pays", affirme The Nation. "Si la procédure de destitution réussit, il gagnera le titre peu enviable du premier chef d'Etat pakistanais à être destitué par le Parlement. Musharraf peut épargner beaucoup de problèmes au pays en choisissant de démissionner."