La FIJ appelle à la libération d'un journaliste détenu en RDC
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) à libérer le journaliste Maurice Kayombo, qui a été détenu pendant deux semaines sur des accusations de « chantage et dénigrement d’une autorité », après que le Secrétaire Général du Ministère des Mines, a déposé une plainte contre lui.
« Nous condamnons cette détention, qui est utilisée pour intimider les journalistes qui publient des investigations », a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous appelons les autorités congolaises à libérer immédiatement Maurice et à abandonner les accusations criminelles portées contre lui. Cette plainte devrait être entendue par l'instance de régulation des médias, la Haute autorité des médias (HAM). »
Les accusations contre Kayombo ont été portées en rapport à une histoire qu'il a écrit dans l'édition de novembre du magazine mensuel privé Les Grands Enjeux dont il fait partie du personnel. Dans l'article qu'il a écrit portant sur un rapport du gouvernement sur les contrats miniers dans le pays, il a dit qu’il y avait une mauvaise gestion considérable et des autorités étaient impliquées dans certains contrats douteux.
Le 9 janvier Kayombo a été invité au bureau du Secrétaire Général du Ministère des Mines Christophe Kaninio et quand il y est arrivé, il a été arrêté par la police, a dit le Syndicat National des Professionnels de la Presse (SNPP) de la RDC.
Kayombo est en prison depuis lors. Il a été déplacé entre les centres de détention et est maintenant détenu à la prison centrale de Makala dans la capitale, Kinshasa. Certains journalistes qui lui ont rendu visite craignent pour sa santé. Il leur a dit qu'il est actuellement détenu dans une cellule exigüe et il est contraint à dormir à proximité de l’urine stagnante.
La FIJ soutient le SNPP dans sa campagne pour la libération de Kayombo et un transfert de la plainte à la HAM. Le groupe régional africain de la FIJ, la Fédération Africaine des Journalistes, mène une campagne continentale visant à mettre fin à la criminalisation des délits de presse dans chaque pays africain.
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