l'Arche de Zoé arrété pour trafic d’enfants au Tchad
La police tchadienne a arrêté sur l’aéroport d’Abéché le jeudi 25 octobre 2007 neuf Français pour avoir tenté d’amener à des familles d’accueil en Europe une centaine d’enfants. Cette opération s’est faite sous l’égide de l’association l’Arche de Zoé. Le président tchadien Idriss Déby a déclaré le 26 octobre que les auteurs seraient sanctionnés pour cet "acte horrible". "Toutes les dispositions administratives et juridiques seront prises pour que ces gens et leurs complices répondent de leurs actes. Les autorités tchadiennes et soudanaises doivent désormais mettre en oeuvre des systèmes de contrôle pour que cela ne se reproduise plus." a assuré le président Idriss déby. Pour lui, cet enlèvement a été organisé pour alimenter des réseaux de pédophilie et de prostitutions.
Aussi bien le Quai d’Orsay que le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, ont condamné l’opération. L’association n’avait aucune autorisation officielle. Toutefois, l’Arche de Zoé répond que les 103 enfants, "orphelins de père, de mère et de famille", lui ont été confiés sur le territoire du Darfour par des chefs de village et qu’elle les a conduits au Tchad avec l’autorisation du gouvernement de N’Djamena. Après vérification, il s’avère que les enfants ne sont ni des orphelins ni du Darfour le prétendait l’Arche de Zoé mais bel et bien des Tchadiens dont les parents sont encore vivants.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre l’Arche de Zoé pour "exercice illégal de l’activité d’intermédiaire en vue de l’adoption", a-t-on appris au bureau du procureur Jean-Claude Marin.
Ramata