Journalisme : La solidarité, l’otage des intérêts politiques

Journalisme

La solidarité, l’otage des intérêts politiques

Selon, Luc Adolphe Tiao, président du CSC, le fait que les journalistes burkinabè ont des centres d’intérêts politiques, ils se fréquentent donc par affinité. Cette situation influe donc négativement sur la profession. Pire, le Pr Serge Théophile Balima de l’Université de Ouagadougou souligne « qu’on entre dans le journalisme comme au marché Rood-Woko (le grand marché de Ouaga) ». Partant de cette situation, il n’est pas étonnant de noter un manque de professionnalisme dans l’exercice du métier dénonce Hervé Kam, magistrat.

Aussi, la solidarité entre journalistes est difficile vue les intérêts contradictoires et l’existence de certains obstacles : la sollicitation des hommes politiques, les flatteries des personnalités, les luttes concurrentielles et la pauvreté des journalistes. Mais pour réaliser cette solidarité, le Pr Balima prône le respect de quatre principes cardinaux. Le journaliste doit promouvoir la démocratie à tout prix en mettant à l’indexe l’arbitraire. Cette promotion de la justice sociale, des droits humains et la liberté d’expression doivent être un leitmotiv.

De façon pragmatique, Luc Adolphe Tiao insiste sur la rigueur dans l’accès au métier, la révision du code de l’information, la formation des enseignants en quantité et en qualité pour les écoles de journalisme, l’existence d’un Observatoire national de la presse devant être une véritable instance d’autorégulation,  une clinique de santé et une caisse de solidarité des journalistes.

Toutes ces propositions ont été faites lors de la journée nationale de la presse ce samedi 20 octobre 2007 au cours d'une conférence publique organisée par le Centre national de presse Norbert Zongo.

 Le 20 octobre 1993, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) avait initié une pétition pour proposer une loi en vue de modifier le code de l’information. Et depuis, cette date a été choisie pour commémorer la Journée nationale de la liberté de presse au Burkina.

Cette année, le thème choisi "Solidarité et professionnalisme des journalistes burkinabè",  fait suite aux passes d’arme qui ont eu lieu entre les médias que sont L’Opinion ; l’Hebdo, Sidwaya contre L’Evénement concernant le journaliste Newton Ahmed Barry.

Ramata Soré



22/10/2007
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