Italie : Un prix échappe à Blaise !
Au nombre des primés 2008 du prestigieux prix Galileo de
Florence en Italie figurait Blaise Compaoré. Le chef de l'Etat burkinabè
devrait y recevoir " le Galileo pour la résolution des conflits ethniques
et sociaux " le 25 juin dernier. Et puis, à la publication définitive des
primés, le nom du président burkinabè n'y figurait plus. Interrogé par des
confrères italiens, le fondateur du prix et président du jury, Alfonso De Virgiliis,
a répondu qu' " il ne fallait pas faire de polémique, car Compaoré
n'aurait pas pu être présent à la cérémonie d'attribution du prix et donc, par
statut, il n'aurait plus été primé".
Selon d'autres sources, le volte face du fondateur du prix serait le fait d'une
pression populaire activement exercée par le Comité Thomas Sankara de Florence,
traditionnellement ville de la Gauche et qui a accueilli la caravane Thomas
Sankara, pour le vingtième anniversaire. Florence qui se remet difficilement de
la débâcle électorale historique à l'occasion du scrutin qui a vu le retour aux
affaires de Berlusconi, a trouvé les ressources pour contrer le dessein des
organisateurs du prix Galileo 2008.
Le prix Galileo est une distinction prestigieuse placée sous le haut patronage
du président de la République italienne. Il est supporté par des partenaires
prestigieux comme le Théâtre du Maggio Musicale Fiorentino et l'Institut
Théâtral Italien (Ente Teatrale Italiano), toutes deux financées en grande
partie avec des fonds publics. C'est un prix né il y a 12 ans comme prix
musical, et en 2003, on y a ajouté un prix spécial "pour la paix" car
"qui aime la musique ne peut pas ne pas aimer la paix".
Le Comité Thomas Sankara se réjouit évidemment de cette situation, lui qui
avait mobilisé le banc et l'arrière banc des hommes de gauche, des africanistes
et des professeurs d'université dont certains auraient même publié des tribunes
dans la presse locale pour expliquer pourquoi, le président burkinabè ne
méritait pas une telle distinction.
Le 25 juin, une poignée d'activistes s'étaient donnés rendez-vous dans le lieu
d'attribution du prix, pour chahuter le président burkinabè, si d'aventure il
était quand même venu, in cognito. Ils ne verront pas Blaise Compaoré.
Les signataires de la pétition, notamment l'Association pour une gauche unie et
plurielle, Unaltracittà/Unaltromondo, les Verts, la Fédération Africaine de
Toscane, les Communautés sénégalaises, les Africains Démocrates et les
Etudiants de Gauche se sont donc séparés sur un air de victoire. Une
distinction a donc échappé à Blaise Compaoré
source Antonio Mele
Site Citizen-for-earth