Fraudes bancaires ; portraits de six enfants terribles

Selon la Société générale, la fraude de Jérôme Kerviel a provoqué une perte de 4,9 milliards d'euros. Si la responsabilité du jeune courtier est confirmée, il se retrouvera en bonne place sur la liste des courtiers "ripous" qui ont défrayé la chronique.

Nick Leeson (Barings Bank)
Pertes : 1,3 milliard de dollars
Ce courtier en contrats à terme en poste à Singapour a été condamné en 1995 à six ans et demi de prison après qu'il eut encaissé une perte de 1,3 milliard de dollars qui a acculé à la faillite la Barings, l'une des plus vieilles banques d'affaires du Royaume-Uni. La banque néerlandaise ING a par la suite racheté Barings. Nick Leeson a purgé la moitié de sa peine avant d'être libéré en 1999.

Toshihide Iguchi (Daiwa Bank)
Pertes : 1,1 milliard de dollars
Les opérations non autorisées sur le marché obligataire qu'il avait réalisées ont fini par conduire à l'interdiction de la Daiwa Bank of Japan d'exercer aux Etats-Unis en 1995. Le courtier avait accumulé 1,1 milliard de dollars de pertes sur une période de onze ans. En 1996, un tribunal américain l'a condamné pour fraude sur valeurs mobilières à quatre années de prison et au versement d'une amende.

Yasuo Hamanaka (Sumitomo)
Pertes : 2,6 milliards de dollars
Surnommé "Monsieur Cuivre", il a tenté de dominer le marché mondial de ce métal, où il a effectué des milliards de dollars d'achats afin de faire monter les prix. En 1996, ses transactions non autorisées sont apparues au grand jour quand Sumitomo a annoncé des pertes de 2,6 milliards de dollars sur dix ans. En 1998, Yasuo Hamanaka a plaidé coupable de fraude, faux et usage de faux, et écopé de huit ans de prison. Il a retrouvé la liberté en 2005.

Chen Jiulin (China Aviation Oil)
Pertes : 550 millions de dollars
En 2004, China Aviation Oil à Singapour a perdu 550 millions de dollars pour avoir misé sur la hausse des prix du carburant sur le marché à terme. En 2006, un tribunal de Singapour a reconnu Jiulin Chen, le PDG de la société, coupable de tentative de dissimulation des pertes. Il a écopé de cinquante et un mois d'emprisonnement et à dû verser 208 000 dollars de dédommagement.

Brian Hunter (Amaranth Advisors)
Pertes : 6,6 milliards de dollars
En 2006, à la suite des paris risqués de ce courtier en chef pour les énergies, sur le marché du gaz naturel, le fonds spéculatif d'Amaranth a perdu plus de 6 milliards de dollars. Amaranth a mis la clé sous la porte à l'automne de la même année. Depuis, Brian Hunter a créé un nouveau fonds de couverture, Solengo Capital.

Jérôme Kerviel (Société générale)
Pertes : 7,16 milliards de dollars
La Société générale a annoncé le 24 janvier que ce courtier en contrats à terme avait monté une série de fausses transactions dans le but de dissimuler d'énormes pertes. Jusqu'à l'année dernière, Jérôme Kerviel avait tablé sur une chute de marchés. Il a changé ses positions cette année en misant sur leur hausse. Il était chargé de l'arbitrage des contrats à terme sur les indices boursiers européens.


The Wall Street Journal


25/01/2008
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