Construire l’Afrique a perdu son père
Il s’est brutalement éteint le vendredi 10 octobre 2008 à 21h05mn, alors que jusqu’au-delà de 20h, il était encore entrain de passer ses traditionnels coups de fil à ses agents à travers le continent, à ses clients et annonceurs potentiels. Le directeur général du journal « Construire L’Afrique », Cheick-Ousmane Diallo, préparait ainsi la parution n°223 du 15 au 31 octobre.
Son nom dit beaucoup de choses aux anciens de la presse africaine dont il était sans doute le plus grand porte-drapeau en activité.
Toute sa vie durant, il a fait preuve et concilié courage, sérieux et rigueur dans le travail et la gestion d’entreprise.
Panafricaniste jusqu’à l’âme, il a toujours et fait siens les idéaux des pères des indépendances africaines. Feux Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Modibo Kéita du Mali et Kwame N’Nkrumah du Ghana étaient ses modèles de dirigeants.
Il a côtoyé beaucoup de chefs d’Etat africains quand il dirigeait, à partir de 1978, le cabinet du secrétaire général de l’OUA.
En 1980, l’Organisation de l’Unité africaine le chargea de créer et d’animer l’agence Pana dont il fut le premier directeur général.
Pour coller à l’unité africaine, il fonda en 1985 le journal panafricain « Construire l’Afrique ».
L’appétit venant en mangeant, l’homme racheta le magazine sportif « Jeux d’Afrique » supporté aujourd’hui par Construire L’Afrique.
Ce n’est pas tout. Il ajouta à son arc-média une agence d’information « Altercom ».
Cheick-Ousmane Diallo regroupa le tout au sein d’une entreprise dénommée « Altervision International » ou tout simplement AVI.
L’homme a, toute sa vie durant, œuvré à construire l’Afrique à travers l’unité du continent. D’où sa décision de créer la Fondation de l’Unité africaine qu’il dirigeait depuis plusieurs années maintenant.
Le doyen Diallo était aussi très actif dans le domaine des transports aériens. Dans ce cadre, il a fondé « Inter Air » et était jusqu’à son rappel à Dieu le secrétaire permanent du CPTA (Conseil Permanent des Transports Aériens).
L’employeur de notre confrère Sékou Tamboura (dont il découvert la plume à travers votre quotidien préféré) est décédé à l’âge de 65 ans à Ouagadougou et laisse derrière lui une veuve et plusieurs enfants. Il a été inhumé le dimanche 12 octobre dans son village natal, Kaya, à
Dors en paix Doyen.
Le Républicain