La fibre optique coupée à Koupéla
Acte de malveillance ou opération crapuleuse ? Les spéculations vont bon train du côté de Koupélà, la capitale du " caillou blanc". En effet, dans la nuit du 5 au 6 février dernier et alors que le président Blaise Compaoré était à Bagré pour s'entretenir avec la jeunesse burkinabè, la fibre optique qui relie le Burkina Faso au réseau mondial de la communication a été coupée, juste au niveau du pont de Donsin à quelques kilomètres de Koupéla sur la nationale qui mène à Tenkodogo et à la frontière avec le Togo. La fibre a été juste sectionnée, mais rien n'a été emporté. Ce qui pourrait laisser penser à une malveillance. Parce que s'il s'était agi d'un vol, une partie du câble aurait été emportée, or il n'en a rien été. A-t-on voulu effrayer le président et sa sécurité ? Pendant un bon moment, Bagré et toute cette région sont restées isolées du monde. L'ONATEL a naturellement fait diligence pour ressouder le câble. Mais c'est symptomatique de la précarité de la sécurité du réseau de la fibre optique. Si on peut facilement le mettre hors d'usage, c'est vraiment inquiétant pour la sécurité communicationnelle du pays.
Enfouis tout le long de la route qui conduit de Ouagadougou à Cinkansé et à Lomé au Togo, par endroits, les fils du réseau sont apparents. C'est le cas sous le pont de Donsin, qui avait subi, il y a deux ans, des dégâts d'eau pendant la saison des pluies. Mais ce ne serait pas le seul cas. Le gouvernement a intérêt à revoir les choses alors qu'il est encore temps. On ne se repose pas sur une entreprise privée, étrangère de surcroît, pour des questions aussi vitales.
Enfouis tout le long de la route qui conduit de Ouagadougou à Cinkansé et à Lomé au Togo, par endroits, les fils du réseau sont apparents. C'est le cas sous le pont de Donsin, qui avait subi, il y a deux ans, des dégâts d'eau pendant la saison des pluies. Mais ce ne serait pas le seul cas. Le gouvernement a intérêt à revoir les choses alors qu'il est encore temps. On ne se repose pas sur une entreprise privée, étrangère de surcroît, pour des questions aussi vitales.