Jusque là, les relations entre le parti présidentiel et la mouvance évoluait dans l'informel. C'est désormais terminé depuis le 3 novembre dernier avec la signature d'une convention de partenariat. Charmés par le mouvement démocratique et de liberté initié par Blaise Compaoré, les 25 signataires de la Convention s'engagent à s'unir autour du programme quinquennal du chef de l'Etat : Le progrès continu pour une société d'espérance. Afin que certains n'aient pas l'impression d'être que des porteurs d'eau, la convention a été assortie d'un code de bonne conduite qui s'impose à tous, même au CDP. Ainsi l'autonomie organisationnelle est garantie à chaque partie à la convention. Le droit à la différence, l'accès à l'information (on se demande laquelle ?), la participation aux prises de décision sont autant de droits garantis. Et puisqu'il n'y a pas de droits sans devoirs, les partis signataires s'obligent à : la solidarité et la loyauté entre tous les membres, l'information réciproque, la concertation pour toute question d'intérêt commun. Voici pour le bla bla. Naturellement, ce qui était attendu, c'est la désignation du gouvernement des 25. Bien entendu, le CDP a fait du poste de coordonnateur national, un poste non électif qu'il s'est (vous le comprendrez ) arrogé. En revanche, bataille épique autour du poste de coordonnateur national adjoint. Entre Salvador et Zorom Lassana, les choses se sont décidées au fil du rasoir au second tour de scrutin (12 contre 11) en faveur du second. Le 1er tour de scrutin avait enregistré un score paritaire, 11 contre 11. Grande déception pour Salvador qui voyait là l'occasion d'apparaître comme le chef de file des partis de la Mouvance. Déception encore plus amère pour le troisième candidat, Sébastien Ouédraogo qui n'a récolté qu'une petite voix (la sienne sans doute !) Comme quoi, en ce bas monde, même pour être valet, il faut se battre. Ce n'est pas gagné d'avance.