L’Etat se réimplique dans l’organisation du hadj
Ce lundi 14 janvier 2008, la télévision nationale du Burkina a diffusé aux environs de 21h 30 mn, une partie de la séance des questions orales adressée au gouvernement. Cette séance avait trait à l’organisation du pèlerinage 2007. Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD); Clément Sawadogo a soutenu que les difficultés rencontrées étaient du fait de la mauvaise organisation de la commission s'occupant du hadj.
Le pèlerinage est une activité purement confessionnelle or notre Etat est un Etat laïc a affirmé le ministre. Pour lui, l’Etat n’a aucune raison d’organiser le hadj d’autant plus qu’il n’organise par les pèlerinages auxquels prennent par les chrétiens.
Selon le ministre, c’est la communauté musulmane elle-même qui a demandé à organiser le hadj. Ainsi, en septembre 2005 par décret, l’Etat a remis l’organisation du voyage aux lieux saints à la communauté musulmane permettant donc à toute association qui le désire d’y prendre part.
A cet effet, le MATD a délivré 6 autorisations ayant permis à des associations musulmanes de se regrouper afin d’organiser le hadj. La première tentative de cette expérience en
Le ministre souligne que du fait que les procédures permettant le pèlerinage prennent six mois, il est du devoir de la commission d’organisation du hadj de se réunir juste après la fin du dernier pèlerinage afin de pouvoir respecter les délais et effectuer les différentes formalités. Cette année, la commission s’est réunie qu’en octobre 2007 or cette date ne lui permettait pas de respecter les différentes exigences imposées par l’Arabie saoudite.
En plus, note le ministre, le problème au Burkina Faso, c’est qu’il n’y a aucune agence ayant la capacité d’organiser le hadj. Pour lui, le fait de disposer d’un avion pour le transport des pèlerins exige de disposer et de respecter les conditions imposer par l’Arabie Saoudite. Par exemple dit il, l’avionneur qui a organisé le hadj
Pour empêcher la répétition de cette mauvaise organisation les années à venir, le ministère suggère un travail collaboratif entre la commission et le MATD. Pour le ministre, la tache de l’Etat sera de donner des conseils au fin donc d’aider la commission. D’ailleurs, un arrêté ministériel permettra au Madt, au ministère des affaires étrangères, de celui de la communication, et des transports d’assister la commission d’organisation du hadj, le ministre étant convaincu que la commission d’organisation ne peut pas convenablement organiser le hadj.
Le minsitre a soutenu qu’il est nécessaire d’engager une réflexion pour une nouvelle organisation du hadj du fait que cette année «tout le monde était mal barré. En tout cas, il n’est pas question que nous continuons à laisser l’organisation du hadj à vau l’eau ».
Les premiers pèlerins burkinabè sont arrivés à Ouagadougou ce 10 janvier 2008. Leur retour avait été plusieurs fois annoncé et annulé. D’ailleurs, les 2058 pèlerins ont eu beaucoup de mal a quitté le Faso à la date prévue par la commission. Les dates du départ ayant été maintes fois reporté sans explications. Initialement prévu pour le 25 novembre 2007, c’est finalement le 11 décembre que le premier vol quitté Ouagadougou. Le retard accusé par les pèlerins selon la commission d’organisation du hadj n’a pas eu d’incidence sur la validité du 5e pilier de l’Islam. Les pèlerins ont effectué tous les rites.
Au cours du pèlerinage, sur les 2058 pèlerins du Burkina, 1500 ont consulté un médecin pour infection respiratoire. Six ont perdu la vie.