Les APE au centre des débats

Les accords de partenariat économique (APE) occupent l'actualité. Les organisations de la société civile de l'espace de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) se sont mobilisées pour dire non à leur signature. La signature était prévue pour le 31 décembre 2007. Elles ont gagné la bataille mais pas la guerre car la signature des APE est toujours à l'ordre du jour. La date butoir était prévue pour le 31 mars dernier.
Le forum social de Ouahigouya s'est penché sur cette réalité à travers le thème : "accords de partenariat économique, produits sensible et souveraineté alimentaire". La confédération paysanne du Faso, une des têtes de proue de la lutte au Burkina, à travers un de ses membres, Amadou Tamboura a donné le point de vue de la structure paysanne à travers une communication. Pour lui la pression exercée par la société civile à permis aux négociateurs de l'union Européenne de proposer des produits sensibles à exclure de la négociation. La confédération paysanne du Faso ne se fait d'illusion quant aux effets néfastes que cette signature pourra produire sur la production agricole des pays ACP dont l'Afrique de l'ouest fait partie. C'est en cela que Tamboura croit que tout produit agricole est sensible. Par conséquent, pour préserver la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire, il y a lieu de considérer que tous les produits agricoles sont sensibles. Pour ce qui concerne les conséquences de la signature des APE, Amadou Tamboura a dit ceci: "le rapport du parlementaire français Jean Claude Lefort en parlant de choc budgétaire, industriel et agricole démontre bien les conséquences d'un APE tel qu'il se présente sur notre système de fiscalité de porte (Recettes douanières), sur nos industries toujours embryonnaires et sur notre agriculture. Une agriculture faut-il le rappeler, peu productive en dépit de ses performances." Outre l'atelier sur les accords de partenariat économique et la souveraineté alimentaire les jeunes se sont retrouvés dans un espace pour débattre de leurs préoccupations. Il s'agissait "du rôle de la jeunesse dans l'altermondialisme". Mais le débat s'est focalisé beaucoup plus sur la problématique de l'engagement des jeunes dans les différentes luttes pour leur épanouissement. Pour certains intervenants, les jeunes ne sont pas suffisamment engagés .Pour d'autres, c'est le contraire. Ces derniers s'appuient sur les hautes luttes mémorables du peuple malien à travers sa jeunesse pour l'instauration de la démocratie au Mali en 1991. Le combat de la jeunesse ivoirienne pour faire face à l'hégémonie française soutenue de l'intérieur par une horde de bandits en est une autre illustration. Les jeunes ont émis le vœu que des débats sur la nation, sur l'Afrique et sur l'avenir du monde nourrissent les causeries dans les grains de thé et dans d'autres lieux de rencontre de jeunes.


Merneptah Noufou Zougmoré



25/04/2008
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