La Tribune de Genève refuse que la Suisse s'excuse auprès de Kadhafi
Le ministère des Affaires étrangères suisse,
qui a indiqué cette semaine que la Libye exigeait des excuses de la Suisse
après l'arrestation du fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, souhaite que
"les modalités conduisant à la fin de la procédure pénale soient
définies". Elle concerne une affaire qui remonte au 17 juillet et qui
complique depuis les relations entre les deux pays : Hannibal, l'un des
fils du colonel Kadhafi, et son épouse avaient alors été arrêtés dans un palace
genevois, puis libérés sous caution, pour des actes de maltraitance à l'égard
de leurs domestiques. Le quotidien suisse la Tribune de Genève refuse clairement les exigences de
Tripoli. "Comment imaginer un instant des excuses de la police genevoise
ou un classement 'politique' de l'affaire ? Cela serait aussi honteux que
d'avoir simplement laissé filer les Kadhafi pour éviter les foudres du
tout-puissant libyen. La tâche des diplomates est certes délicate, mais qu'ils
ne comptent pas sur Genève. Et à tous ceux qui, dans cette affaire, fustigent
déjà les autorités du bout du lac, rappelons que le coupable de la crise
s'appelle Mouammar Kadhafi", écrit le journal.