La rentrée des classes s'annonce difficile
La rentrée des classes a toujours été le cauchemar des parents d'élèves. Cette année ce serait encore plus difficile pour nombre de parents d'élèves du Kadiogo. Comme on le sait, ils sont nombreux ceux qui ont tout perdu à l'occasion des inondations. Ce n'est pas seulement un problème de prise en charge alimentaire, il va falloir habiller, soigner et surtout trouver un gîte pour de nombreux chérubins et leurs géniteurs. Ce n'est pas des solutions cosmétiques qu'il faut mais plutôt la mobilisation d'une logistique comme jamais le Faso n'en avait fait dans le domaine du social. Et puis il y a ces grands élèves qui sont revenus dans leurs amphis les poches vides et prêts à le crier fort sur les toits. Surtout que l'année académique débute avec des problèmes comme la crise des restau U, des faux problèmes comme seul l'État sait les créer. De nos salles de rédaction nous entendons déjà la colère monter. Ils n'ont déjà pas eu droit à une année normale et on leur demande de cavaler pour rattraper le retard avec des profs qui n'ont pas fini de ruminer leur rancœur de voir leur lutte se terminer en queue de poisson. Ce qu'il faut craindre, c'est la rencontre de plusieurs rancoeurs, celle des profs et celle des étudiants. C'est un mélange détonnant et ce n'est sûrement pas ce que veut Blaise qui n'a qu'un souci aujourd'hui, préparer sereinement sa réélection triomphale. Il faut peut être espérer que la crainte du grain de sable qui fera tout basculer permettra de trouver une solution rapide à ces problèmes tropicaux.