Hausse des prix des produits : Des structures de contrôle défaillantes

 Avec la pénurie du gaz, le prix de la bouteille chez certains distributeurs se négocie entre 5000f et 10 000f. Le prix du sac de charbon a presque doublé dans certains quartiers de la ville. La production de charbon de bois a connu un regain d'intérêt. Selon Mamadou Nama, responsable syndical, les camions qui ravitaillent la capitale en charbon se sont multipliés. Ce qui accélère davantage la déforestation. A cette pénurie suivie de spéculation, il faut ajouter la hausse du prix du sucre et des hydro carburants. C'est une situation qui vient grever fortement le pouvoir d'achat déjà très faible des populations. Les récentes décisions et le silence face à la spéculation sur les prix laissent les consommateurs perplexes. La Ligue des consommateurs est également accusée de complicité avec les décideurs. Ramdé Mariam, une jeune étudiante, se demande s'il existe un gouvernement dans ce pays. Le boutiquier de son quartier lui a proposé la bouteille de 12kg à 10000f non négociable. Si elle a refusé de se faire couper la tête, Safi, elle, a déboursé 7000f après un mois de recherche infructueuse du gaz butane. Elle et son voisin précisent qu'après avoir sillonné la ville pendant plusieurs jours, le prix du commerçant du quartier est plus économique.

Le président de l'USTB, Mamadou Nama, fustige cette indifférence du gouvernement. Il estime que le rôle régalien des dirigeants reste la recherche du bien-être de ces populations. L'Etat doit à ce titre jouer son devoir de régulateur en veillant à l'application des prix par des contrôles inopinés. Il est dans son droit, puisque le gaz est subventionné afin de lutter contre la déforestation. La question de l'application des prix par les commerçants a été toujours discutée. Les commerçants ont toujours appliqué leurs prix en dépit de leur plafonnement par le gouvernement. Le prix de la tonne du ciment DIAMOND Cement est resté inchangé dans la plupart des points de vente, malgré les décisions du gouvernement. Selon Mamadou Nama, la tonne est vendue toujours à 135 000F CFA.
Les propositions du gouvernement n'ont jamais engagé les commerçants. Certains citoyens pensent que ce sont des décisions pour duper les populations puisque des contrôles ne sont jamais effectués pour leur application.

Le syndicat se dit consterné et indigné face à la souffrance des populations. L'USTB rend responsable le gouvernement. C'est l'Etat qui a créé les conditions de la spéculation. Cette galère infligée à la population pouvait être évitée puisque la situation de Cotonou n'a pas surpris. Son président est visiblement remonté contre le gouvernement et la SONHABY. Il considère les explications des responsables très plates. Si le syndicat reconnaît que la capacité de stockage de la SONHABY est très faible. Il pense qu'il était sage de diversifier ses sources d'approvisionnement.
Abdoul Razac Napon



31/10/2010
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