Faites pardon Monsieur le Directeur Général
Un différend
oppose Hubert Yaméogo, DG de la SONABHY à Issouf Bélem, directeur gérant de
Petro-Burkina, une société de distribution de produits pétroliers. Depuis
juillet 2002 que M.Belem dispose des autorisations nécessaires pour exercer, il
ne peut le faire parce que le DG de la SONABHY refuse de lui vendre son
pétrole. Pourquoi un tel apartheid, avions-nous écrit dans L'Evénement N° 51 du
10 novembre 2004 ? Au regard des faits, M. Bélem était tout simplement victime
d'un délit de faciès. Son oncle Emmanuel Ouédraogo, ancien directeur de la société
Tagui, a laissé une ardoise non réglée à la SONABHY. Et c'est pour cette raison
que depuis 2002, le DG de la SONABHY refuse de servir le jus à la société
Petro-Burkina tant que celle-ci n'aura pas régler les 500 millions de francs
que Tagui reste lui devoir. En raison du préjudice de tous ordres que lui a
causé cet ostracisme inqualifiable, M. Belem a porté le différend devant les
tribunaux depuis septembre 2005 après des requêtes amiables préalables auprès
de la SONABHY restées sans suite. Finalement, le droit a été dit le 27
septembre 2007. En effet, le tribunal considérant que le "mémorandum et
l'étude de rentabilité entre autres pièces produites renseignent sur l'ampleur
des préjudices que la requérante subit du fait du refus de ravitaillement ; que
les chefs de préjudices cumulés peuvent être raisonnablement réparés à la somme
de 500 millions (500 000 000) de francs…".
Depuis le 10 octobre 2007 (cela fera bientôt 12 mois bien sonnés) la grosse du
jugement est disponible, et la SONABHY traîne toujours les pieds pour
s'exécuter. Quand on sait que M. Bélem a mis toutes ses économies dans cette
affaire, on peut déplorer le cynisme de la SONABHY qui prend un malin plaisir à
faire traîner les choses. Qui a dit que le faible a des droits ? Pour sûr, ce
n'est pas une évidence pour M. Bélem !