Manifestations anti-françaises au Tchad

"A bas Sarkozy", "la traite négrière, c'est fini", "le Tchad est  indépendant depuis 1960", Ces slogans sont ceux scandés par des centaines de manifestants descendus ce mercredi matin dans les rues de N'Djamena.

 

Ils conspuent la France, surtout le président Nicolas Sarkozy qui avait promis aller "chercher" au Tchad "quoi qu'ils aient fait" les six membres français de l'association l'Arche de Zoé incarcérés et poursuivis pour tentative d’enlèvement de 103 enfants.

 

Aux premières heures de l’inculpation des membres de l’Arche de Zoé et de l’équipe de soutien, Nicolas Sarkozy, personnellement, s’est rendu à N’Djamena où il a obtenu la libération de 3 journalistes français et 4 hôtesses de l’air espagnol.

  

Le sentiment de mécontentement des Tchadiens est d’autant plus grand que le gouvernement français et bon nombre d’institutions internationales condamnent l’action de cette association.

 

Graig Jonstone, le numéro Un du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés  a qualifié l’opération de l’Arche de Zoé ‘’d’écœurante’’. Selon lui, leur action est à l’origine d’un climat de suspicion qui entrave les activités de son organisation dans la région. Il a également accusé les responsables de l’ONG française d’avoir trompé à la fois le gouvernement tchadien et les représentants de l’ONU sur la nature de leur activité au Tchad.

 

De nombreux Tchadiens ont pris d’assaut les rues de N’Djamena à l’appel à "manifestation pacifique" contre les "agissements de l'Arche de Zoé" lancé par des associations de femmes commerçantes et le réseau des Association de droits de l'Homme du Tchad.

 

Rassemblés à la place de l'Indépendance, les manifestants sont passés devant l'ambassade de France, le palais de justice et l'école française.  Ils ont lancé des pierres sur des véhicules dans lesquels se trouvaient des Occidentaux supposés être selon eux des Français.

    

Dans le dossier de l'Arche de Zoé, quatre responsables tchadiens ont été incarcérés à N'Djamena.  Onze des 21 inculpés ont été libérés et ont regagné leurs pays, sans que les charges contre eux soient levées.

 

Ce mercredi, le juge d’instruction a rejeté la requête de remise en liberté des 6 français déposée par leurs avocats. 

 

Certains parents des 103 enfants espèrent se constituer partie civile. Des magistrats devront les entendre et faire le tri pour déterminer ceux fondés ou non à se constituer. La constitution de ces parents pourrait alourdir les charges contre l'Arche de Zoè.

 

Ramata



15/11/2007
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