Le Synadec demande le retrait du service de sécurité du campus de l’UO
Dans l'esprit de garantir les libertés sur les campus, le Synadec demande le départ des Services de sécurité universitaire (SSU). Cette force de sécurité arrivée sur le campus au lendemain de la grève des étudiants de juin 2008 avait eu la confiance et l'accord du Synadec pour son installation. Mais aujourd'hui, le Synadec "résilie son contrat de confiance avec les autorités universitaires et le gouvernement au sujet du SSU". Passant de la confiance à la méfiance, ce service de sécurité est devenu aux yeux du Synadec "une police politique" et ils l'ont fait savoir au président de l'université. Le Synadec dénonce l'inaction de la police qui "ne fait rien pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur le campus". Depuis leur arrivée, les vols se sont accentués et les commerçants étalagistes ont envahi les espaces du campus sans que le SSU ne réagisse. Ce service est tout le contraire de celui des campus du Ghana dont l'exemple avait séduit le Synadec, ce qui l'avait amené à avaliser le SSU alors que le Synter et l'Associations des étudiants (ANEB) s'étaient toujours opposés à l'idée d'un tel service. Le Synadec aujourd'hui se dit désabusé. L'arrivée du SSU n'aurait pas satisfait les préalables qui avaient été posés par le syndicat. Selon le secrétaire général, le syndicat avait demandé à prendre part à la formation des agents qui assureraient le service de sécurité universitaire, mais ce ne fut pas le cas. C'est après avoir constaté l'arrivée du service qu'ils ont demandé au président de l'université ce qu'il en a été de la formation de ces hommes. Le président avait alors répondu qu'ils ont été formés par un personnel universitaire notamment un Vice-président, Albert Ouédraogo, le secrétaire général de l'université Mamidou Koné et le directeur de cabinet de l'université, Fernand Kaboré. Une composition jugée insuffisante par le syndicat. Au regard de ce qui précède, le Synadec tient donc un nouveau point de revendication. Son secrétaire général est formel : "à partir de maintenant, le départ du SSU devient un objet de lutte". Boukary Ouaba