Devenir le 12e pays le plus avancé au monde en intégrant toutes les innovations TIC
Devenir le 12e pays le plus avancé au monde en intégrant toutes
les innovations TIC
"Le monde est entré dans une ère où l'accès aux sources d'information et à
la connaissance s'est imposé comme un facteur décisif de compétitivité et de
croissance économique. Face à la fracture numérique qui menace de marginaliser
encore davantage les pays en développement, nous nous devons d'accélérer la
mise en place d'infrastructures de communication électronique pour saisir les
opportunités que nous réservent les nouvelles technologies.
Je voudrais que ce Forum soit l'occasion, pour les gouvernements africains,
leurs organisations consultatives et les experts des TIC, de partager leurs
expériences de façon à ce que nous puissions bâtir une société de l'information
ouverte à tous qui favorisera le développement durable de nos pays", a
affirmé Blaise Compaoré, président du Faso, lors du 2e forum sur les meilleures
pratiques en matières de technologies de l'information et de la communication
(TIC).
Ainsi, du 21 au 23 avril 2008, le Burkina Faso a abrité pour la deuxième fois
le Forum panafricain sur les meilleures pratiques TIC. Identifier les
meilleures pratiques sur tout le continent, soutenir les initiatives en la
matière, conduire des plaidoyers et des partenariats innovants pour une grande
diffusion des meilleures pratiques sont les quatre objectifs mis en évidence
par les 300 participants venus du monde entier à l'issue du forum. Cette
rencontre a demandé également une formation des citoyens aux TIC. Ce qui
favorisera la E-citoyenneté à travers le payement des facteurs par internet, le
remplissage de documents, etc. Pour ce faire, les Etats doivent libéraliser
totalement le secteur des télécommunications, tel la téléphonie mobile.
Faciliter l'accès aux crédits bancaires de sorte à permettre aux PME d'investir
dans les TIC et d'y innover.
Accélérer le développement
socioéconomique
C'est dans cette optique
que ce forum a été organisé par l'Union européenne, Microsoft et le Burkina
Faso pour permettre aux différents pays d'échanger leurs meilleures expériences
afin d'accélérer le développement socioéconomique et le bien-être des
populations.
Aussi les bonnes pratiques des pays africains dans le domaine des TIC ont été
répertoriées et présentées. En Ouganda par exemple, le système de traçabilité
de la transhumance du bétail permet le suivi du déplacement du bétail. Il
permet donc d'éviter ou de parer les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Pour Microsoft, le forum est l'occasion, pour les autorités politiques et
économiques de l'Afrique, d'échanger leurs expériences et d'apporter des
exemples concrets de solutions technologiques réussies dans leurs pays
respectifs. Ce qui permet de reproduire plus facilement les solutions qui ont
fait leurs preuves.
Les solutions retenues comme meilleures pratiques sont présentées sur un site
Web (www.africanictbestpractices.net). Ce site est mis en ligne par Microsoft
et le gouvernement du Burkina Faso. Il veut mettre en valeur les exemples
évoqués lors des forums et d'autres bonnes pratiques afin de permettre la mise
en place de discussions, d'échanges de conseils et de liens permanents entre
les différents partenaires. "Les TIC forment un composant décisif de
l'infrastructure requise pour accélérer la croissance économique d'un pays.
Nous organisons donc un forum tourné vers l'action, au cours duquel les pays
africains et les experts des TIC partagent les meilleures pratiques. Cet effort
stimulera la pénétration des TIC sur le continent, ce qui aura pour effet
d'accélérer le développement économique et de contribuer à la réalisation des
objectifs du Millénaire pour le développement", soutient Cheick Modibo
Diarra, président de Microsoft Afrique.
Etre une puissance
mondiale grâce aux TIC
Ce dernier pense donc que
si toutes les innovations en matière de technologies de l'information apportées
par les différents pays africains étaient intégrées dans un seul et même pays,
celui-ci serait le 12e pays le plus avancé au monde en termes d'utilisation des
nouvelles technologies. "Les nations africaines ont dès lors tout intérêt
à tirer parti des réussites intégrées dans l'ensemble de la région ainsi que de
celles provenant d'autres régions économiques émergentes" conclut Cheick
Modibo Diarra.
Mais pour parvenir à ce développement, il est primordial de créer un
environnement politique et un cadre réglementaire favorable à l'investissement,
à la concurrence et à l'innovation comme le suggère Blaise Compaoré. Et Steve
Ballmer, président de Microsoft monde de dire que : " nous sommes ici pour
aider à conduire le changement, pour favoriser l'adoption des technologies et
pour travailler en partenariat avec l'ensemble des parties prenantes afin de
faire de la compétitivité de l'Afrique, une réalité ".
L'Afrique est un marché important pour Microsoft. En 2007, son chiffre
d'affaires était supérieur à celui enregistré en Inde ou en Chine. Depuis 2005,
la croissance moyenne de Microsoft en Afrique a atteint les 20%.
C'est la deuxième fois que le Burkina Faso organise le forum panafricain sur
les meilleures pratiques. Le choix du Burkina Faso se justifie par le fait que
les autorités burkinabè et Microsoft veulent en faire un pôle des meilleures
pratiques dans le domaine des TIC. Pour l'heure, les initiatives réalisées par
le Burkina Faso portent sur l'élaboration et l'adoption d'une cyber-stratégie
nationale. Elle vise à faire des technologies, un puissant levier de
développement. Ces institutions désirent également institutionnaliser le forum
à Ouagadougou. "Et c'est une fierté qu'il siège au Burkina, le pays étant
reconnu pour la discipline qui y règne", souligne le président de
Microsoft Afrique. A la longue, il s'agit pour le Burkina Faso de s'approprier
le forum. Le ministre burkinabè de Postes et TIC en assurera la présidence.
Microsoft restera un partenaire.
Ramata.sore@gmail.com