Compte satisfaisant selon la Cour des Comptes

Le premier président de la Cour des comptes, Boureima Pierre Nébié, est satisfait de la semaine de communication organisée par son institution du 23 au 27 novembre dernier. Il l'a exprimé au cours d'une conférence de presse tenue le 4 décembre passé au siège de son institution sise au quartier des administrations. Des invitations sur le plateau de la télévision nationale, des émissions sur les antennes de la radio nationale et de deux radios privées de la capitale (Savane FM et Ouaga FM), deux journées portes ouvertes au public, un site web relooké auraient permis à l'institution de contrôle des comptes de l'Etat de se faire davantage connaitre. Créée par la loi organique N°014-2000/AN du 16/05/2000, la Cour des comptes est composée aujourd'hui de trois Chambres, d'un Parquet général et d'un Greffe central. La Cour compte 17 magistrats. Les compétences des trois Chambres sont réparties entre le contrôle des opérations de l'Etat, le contrôle des collectivités territoriales ; le contrôle des entreprises publiques, institutions de sécurité sociale, des projets de développement financés sur ressources extérieures et tout organisme soumis au contrôle de la Cour. Le premier rapport de la Cour est tombé en 2003. Depuis lors, elle a régulièrement publié chaque année son rapport qui est remis officiellement au chef de l'Etat. Les rapports 2005 et 2008 ont particulièrement retenu l'attention du grand public car ayant mis à nu respectivement les irrégularités dans les passations de marché de réfection de l'hôtel de ville de Ouagadougou et les irrégularités concernant les contrats sur les villas de la Caisse nationale de sécurité sociales (CNSS) où le Premier ministre d'alors, Paramanga Ernest Yonli (aujourd'hui ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis), certains de ses ministres et d'autres commis de l'Etat, en violation flagrante de la constitution, ont soumissionné non seulement à la location vente des villas, mais accusent jusqu'aujourd'hui des mois de retard sur les paiements. C'est véritablement ces deux rapports qui ont fait connaitre cette Cour issue de l'éclatement de la Cour suprême en 2000. Durant les deux journées portes ouvertes, ce sont ces deux rapports qui ont été le plus sollicités par les visiteurs. Malheureusement, leurs requêtes n'ont pas été satisfaites. La Cour ne disposait que d'une cinquantaine d'exemplaires de chaque rapport public. Boureima Pierre Nébié a promis que ses services " sont à pied d'œuvre pour leur donner satisfaction ". Une autre attente du public que la Cour devra combler, c'est la sanction des fautifs. Là aussi, le premier président rassure que son institution va s'y atteler dans les mois à venir, surtout avec la création d'une Chambre juridictionnelle. Elle pourra se saisir de toutes les fautes de gestion révélées par la Cour, y compris celles contenues dans le premier rapport datant de 2003 car le délai de prescription qui est de 6 ans n'est pas expiré. D'ici la prochaine semaine de communication (qui fait partie d'un programme de communication financé par l'Union européenne), des gestionnaires des comptes publiques vont passés à la barre, a promis le premier responsable de la Cour. IB



18/12/2009
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