Pas de rentrée universitaire sans liquidation des dettes sociales

Même si cela en a l'air, ce n'est ni une menace ni un mot d'ordre. C'est tout simplement un souhait que le gouvernement qui souhaite un geste de bonne volonté de la part des enseignants, invités à écourter leurs vacances pour revenir dans les amphis, saura faire le geste de compensation nécessaire pour ne pas aggraver les frustrations qui commencent à agacer sérieusement les enseignants. Et la liste des dettes sociales encore pendantes est longue : frais de soutenance, des mémoires, d'organisation des examens, de correction des copies, reliquat de l'indemnité de logement qui depuis le 1er janvier 2006 devait passer de 55 000CFA à 60 000CFA. Idem pour l'indemnité de sujétion qui à la même date devait passer de 17 500CFA à 20 000CFA. Il y a aussi le contentieux sur le mois de juillet 2007 dont le règlement a été promis par Odile Nacoulma en compensation de ce mois de vacances cédé pour rattraper l'année académique 2006-2007 gravement perturbée par des grèves. Et ce n'est pas tout ! On évoque aussi une opération dite ordinateurs, initiée par dame Nacoulma, alors présidente de l'UO, au profit des enseignants. La première tranche s'est déroulée, parait-il, sans problème mais la deuxième s'est grippée en cours de route. 20 millions, c'est la somme qui aurait été réunie auprès d'enseignants candidats dont chacun avait avancé 400 000CFA. A ce qu'on dit, ce magot aurait été tout simplement empoché par le CSAF* d'alors qui n'aurait reçu pour toute sanction qu'une affectation. Depuis, les enseignants qui ont avancé leurs sous n'ont toujours pas été remboursés. Il y a enfin la prime de recherche qui devait être payée fin juillet 2008 et dont on ne parle pas. Le SYNADEC (un des trois syndicats enseignants sur le campus) qui s'est fait le porte drapeau de ces doléances se dit outré de l'indolence des autorités compétentes sur ce dossier. Si les enseignants ne veulent pas donner l'impression de créer un conflit dans le conflit, ils rappellent tout de même qu'ils n'entendent pas être les éternels laissés pour compte à qui on demande tout sans rien offrir en retour. A bon entendeur !
* CSAF : chef du service administratif et financier



23/08/2008
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