Les sociétés de téléphonie mobile devraient arrêter l'arnaque !

Ces derniers temps, des défaillances sur les réseaux perturbent énormément les communications. Les réseaux sont instables. Il est difficile de joindre le correspondant. Il faut plusieurs tentatives avant d'y parvenir. Mais quand on a pu, après maints essais, joindre l'autre au bout du fil, la communication est naze. Si c'est pas lui qui ne vous entend pas, c'est vous qui avez des problèmes pour l'entendre. Des fois, à peine connectée, la communication se coupe d'elle-même. Il faut réessayer avec le même résultat. Presque toujours. Communiquer sur nos réseaux est devenu exécrable depuis plusieurs mois.
Les sociétés de téléphonie mobile ne semblent pas s'en inquiéter, puisqu'elles sont les grandes gagnantes de cette histoire. Elles ne perdent pas de l'argent, elles en gagnent bien au contraire. Lorsque la connexion est réalisée et qu'au bout de quelques secondes, elle est coupée par la défaillance du réseau, la minute entamée, mais non entièrement consommée, est considérée comme due et précomptée. Ce faisant, en dix tentatives de dix secondes, le client de Telecel, par exemple, va être précompté de près de 1500 f cfa au lieu de 300 F cfa. En réalité, en cumulant la durée de communication effective, environ 100 secondes, et le temps normal auquel il a droit en payant une carte de 1500 F cfa, qui est de 600 secondes, soit dix minutes, on se rend compte de l'ampleur de l'escroquerie. Le client, dans le cas de figure exposé plus haut, a consommé seulement 100 secondes, soit une minute et demi environ. La société de téléphonie lui facture 10 minutes et les lui précompte directement. Or, lui n'a consommé qu'une minute et demi. La différence de 8 minutes et demi qui lui est facturée n'a aucune raison d'être. La société de téléphonie ne peut pas justifier qu'elle paie ce service à un opérateur, puisqu'en la matière, elle ne paie que ce qu'elle a effectivement consommé. L'Etat non plus ne peut rien exiger sur ce paiement, puisqu'il est considéré comme n'ayant pas été effectué et c'est ce qui est vrai en réalité. Il y a donc une vaste escroquerie dont le consommateur est victime de la façon la plus légale au monde. Déjà, même le principe de la minute entamée mais non épuisée, facturée et payée comme épuisée est injuste. Puisque en parallèle, les sociétés ne paient à leurs prestataires que les services consommés. Pourquoi n'appliqueraient-elles pas à leur tour ce même procédé aux clients que nous sommes? J'ai pris l'exemple sur Telecel, parce que sa tarification est assez simple à appréhender. Mais les autres, Telmob et Zain, font la même chose.
On doit espérer quand même que lorsque la défaillance incombe aux prestataires de service, que le client n'en pâtisse pas. Si par la faute du réseau, il n'est pas possible de communiquer, il est indécent d'appliquer la double peine au client et zéro peine au prestataire. La double peine dans ce cas-ci, c'est que le client ne peut pas communiquer, mais il doit payer quand même avec des pénalités. C'est comme si dans le commerce ordinaire, la vendeuse de riz, au coin de la rue, vous tend une assiette vide et tend l'autre main pour prendre l'argent. Est-ce que c'est possible ?
L'Etat et l'instance de régulation ne devraient pas autoriser ce privilège indu. Mais il faut sûrement aux consommateurs et à leurs associations de donner de la voix. Ce n'est pas acceptable. Mais le plus indécent dans l'affaire, c'est que incapables d'assurer un réseau de relative bonne qualité à la clientèle, les sociétés multiplient de nouvelles offres. Histoire sans doute de masquer la défaillance par l'avalanche de nouveaux services eux-mêmes indisponibles. Assurez-nous au moins un bon réseau pour communiquer. Ensuite vous pourrez nous offrir l'Internet et le reste. Mais d'abord, on veut communiquer à prix coûtant. NAB



18/12/2009
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