Accepter le Web.2 malgré les fossés qu’il crée

Accepter le Web.2 malgré les fossés qu’il crée

«Nous devons,  comme individus et comme réseaux, nous approprier le Web participatif. Nous devons confronter le fait qu’il peut créer de nouvelles formes d’exclusion, et que le manque d’accès à l’infrastructure demeure une barrière énorme dans les pays en voie de développement» a affirmé la  directrice exécutive de l’Association for  progressive communications (APC), Anriette Esterhuysen lors de son discours pendant l’ouverture de la conférence sur le Web 2.0 pour le développement, à la FAO à Rome en Italie.

Pour elle, l’intégration des technologies dans le processus de développement des pays du Sud est présente par exemple dans le domaine de l’agriculture. Le Web 2.0 va beaucoup plus loin que le Web en supprimant les barrières traditionnelles entre les producteurs et les utilisateurs de contenus (wiki-pedia/blogs), en créant de nouvelles occasions pour des journalistes, en suscitant des talents (édition interactive, journalisme citoyen). Le web.2 est construit sur une culture du partage d’informations.

Des défis de base demeurent car selon un participant à la pré-conférence du Web2.0fordev de Rome « Voici que les communautés rurales ont commencé à s’approprier les principes de base de l’Internet et du web, que de nouveaux outils apparaissent. C’est comme courir dans une course dans laquelle il n’y a aucune ligne d’arrivée et si tu es l’un des participants tu ne peux que te sentir lasse sans pouvoir aider quiconque».

Selon Anriette  Esterhuysen, son expérience de travail avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication s’est construite autours de l’usage des bases de données sur Internet et des emails autours des années 1980 et pour elle le concept de web.2 n’était pas encore connu. Aussi, APC est née vers cette période et s’est donné pour objectif d’oeuvrer pour les droits humains, le développement et la paix.

Elle a souligné que le système des Nations Unies à travers le Sustainable Development Networking Programme  en partenariat avec APC, a établi des réseaux d’accès Internet pour certaines universités et O.N.G de développement, mais le terme web.2 n’a pas été employé dans ce cadre. Pour Anriette Esterhuysen, le terme est apparu avec le boom des télécommunications dans les années 90 et le processus de réforme des politiques de telecommunications : privatisation, libéralisation, ouverture sur le marché des opérateurs internationaux.

C’est justement à cette période que divers termes comme the Digital Opportunities Task Force, the United Nations Information Communication Technologies  (UN ICT) Task Force, et the World Summit on Information Society (WSIS) sont nés. Selon Anriette, le  «développement est un travail sérieux. La pauvreté est vraie. Nombreuses sont les personnes qui sont en danger». Elle note également que les pays développés ont une approche égoïste de l’appropriation des TIC d’autant plus qu’ils sont centrés sur des intérêts personnels tels que l’envoi d’emails personnels, les jeux d’ordinateur, l’achat et la vente en ligne, le téléchargement de musiques et autres sons et vidéos sur le Net pendant que le  monde en voie de développement n’ayant pas les infrastructures, reste sur la touche. Néanmoins, la situation évolue avec la vague de téléphonie portable connectée à Internet, des technologies solaires plus efficaces, et des ordinateurs consommant moins d’énergie.



26/09/2007
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